Je suis la directrice fondatrice de Shamwari Yemwanasikana (SYS), une organisation communautaire renommée du Zimbabwe qui cherche à promouvoir, à protéger et à faire progresser les droits et l'autonomisation des filles à la maison, à l'école et dans la communauté, au niveau national et au-delà. ​

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Je suis membre du Conseil consultatif de l'université de Bindura sur la lutte contre la traite des êtres humains au Zimbabwe. Je siège au Conseil d'administration de Tugwi Trust. Je suis responsable du groupe sur la violence basée sur le genre pour la Coalition des femmes du Zimbabwe, présidente du secteur des droits de l'enfant à l'Association nationale des organisations non gouvernementales (NANGO) de la région nord du Zimbabwe, membre des comités directeurs de Girls Not Brides Zimbabwe et de MenEngage Zimbabwe, ainsi que secrétaire de la Coalition des droits de l'enfant convoquée par le Conseil national du Zimbabwe pour le bien-être de l'enfant (ZNCWC). Je suis membre de l'Executive Women’s Association of Zimbabwe, ainsi que du Spotlight Civil Society Reference Group.​

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À l'échelle mondiale, je suis le point focal de la Fondation du Prix des enfants du monde, la plus grande initiative annuelle en matière d'éducation, qui donne aux enfants les moyens de devenir des acteurs du changement qui défendent la valeur égale de chaque individu, les droits de l'enfant, la démocratie et le développement durable. Je suis également membre du Réseau sur la violence sexiste et du Réseau mondial des refuges pour femmes. Je suis également membre du Groupe de travail pour les filles, et de la Coalition pour les adolescentes. En 2015, j'ai été invitée en tant que conférencière à la 3e Conférence mondiale des refuges pour femmes qui s'est tenue aux Pays-Bas, pour parler de la violence sexuelle et de la santé sexuelle et reproductive au Zimbabwe. Enfin, j'ai siégé au sein du groupe consultatif des membres de CIVICUS (2019-2020). ​

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Je suis également lauréate de plusieurs prix au niveau local, régional et international. ​

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En plus d'être une championne des droits des filles et des femmes, je suis une administratrice qualifiée et une banquière expérimentée qui a travaillé à la ZB Bank pendant plusieurs années. J’ai des compétences en matière de gestion de projets, de suivi et d’évaluation, de plaidoyer et de droits en matière de santé sexuelle et reproductive.​

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J'aimerais devenir membre du Conseil d'administration de CIVICUS car je pense que mon expertise, les plateformes auxquelles j'ai eu l'occasion de participer et l'exposition que j'ai eue à travers mes interactions avec la société civile à différents niveaux me permettront d'apporter les meilleures pratiques qui permettront de bâtir une alliance mondiale des organisations de la société civile. Je crois que toutes ces expériences permettront également de renforcer les initiatives, ainsi que les programmes pleinement mis en œuvre qui verront CIVICUS grandir et se renforcer, sans séparation, sans stigmatisation, sans regarder les antécédents de chacun, mais en prônant l'inclusion, et en nous assurant que nous ne laissons personne derrière. ​

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J'ai travaillé au sein de communautés à la base, et je comprends le plaidoyer à ce niveau. J'ai également travaillé avec des organisations internationales, par exemple l'initiative Spotlight, le Prix des enfants du monde, pour lequel je suis un point focal, et le programme International Visitor Leadership Program (IVLP). J'ai également été membre du groupe consultatif de CIVICUS, et le fait d'être responsable du secteur des droits de l'enfant au sein de l'Association nationale des organisations non gouvernementales (NANGO) du Zimbabwe (région Nord) m'a permis d'appréhender les coalitions, les lacunes existantes et la manière dont elles influencent la société civile. ​

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Je pense que toutes ces expériences m'ont préparé à partager les meilleures pratiques avec les autres, à élaborer des stratégies et à contribuer énormément à la vision et à la mission de CIVICUS. ​

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1. Quelle est votre citation préférée d'une personne qui vous inspire ? ​

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« Nous ne sommes pas ici pour faire une bonne impression, nous sommes ici pour faire la différence ». C'est ma citation préférée. ​

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1. Quelle est la compétence dont vous êtes la plus fière ou que vous souhaitez acquérir ? ​

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La compétence dont je suis la plus fière est celle d'être polyvalente et de pouvoir travailler en réseau à différents niveaux, non seulement dans les espaces professionnels ou universitaires, mais aussi dans les espaces de prise de décision et les espaces où je travaille avec les communautés. Je peux m'adapter facilement et établir des relations avec différentes personnes, quels que soient leur niveau, leurs origines, etc. ​

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Mon travail au sein des communautés à la base m'a beaucoup appris, à interagir avec tout le monde, à reconnaître qu'ils ont des connaissances et un engagement qui ne sont peut-être pas vus et appréciés au niveau mondial, et à apporter de la positivité à ces espaces. J'ai appris à m'engager aux niveaux décisionnels où le plaidoyer se fait et où les résultats se concrétisent. ​

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 J'ai dû m'adapter et relever de nouveaux défis, même sur le plan académique. J'ai commencé ma carrière en tant que banquière qualifiée, mais j'ai étendu mes compétences à d'autres domaines également. Je suis une administratrice expérimentée, j’ai également fait carrière dans le domaine des ressources humaines. Je maîtrise bien le suivi et l'évaluation, le plaidoyer et les questions de lobbying, la collecte de fonds et la mobilisation des ressources, ainsi que la recherche. Toutes ces compétences ont fait de moi une personne capable de produire des résultats à fort impact.​

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1. Quelle est votre vision de la société civile ? ​

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J'imagine une société civile dans laquelle nous réalisons tous que nous ne sommes pas ici pour rivaliser, ni pour bénéficier de ressources. Nous ne sommes pas là pour prouver quelque chose au monde, non. Nous sommes ici pour faire une différence, nous sommes ici pour laisser le monde un peu meilleur que nous l'avons trouvé. Chaque fois que nous sommes ici, nous nous efforçons de faire la différence. Nous devons savoir que notre travail implique des vies humaines précieuses, qu'il doit être axé sur le changement que nous voulons voir. Il est question de changer le monde pour le mieux, ce qui est une entreprise merveilleuse. Il s'agit d'inclure tout le monde et de ne laisser personne de côté, sans discrimination ni stigmatisation, avec une approche collective qui nous verrait tous nous rassembler, venant de différentes parties du monde, apportant des compétences et une expertise différentes, mais travaillant vers un seul objectif. ​

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Nous faisons toujours référence à des objectifs tels que l'Agenda 2030. Dans quelques années, lorsque nous regarderons en arrière, nous devrions être fiers de dire « Nous l'avons fait ensemble, nous avons fait la différence, nous avons encouragé le changement ». Nous devrions nous efforcer de contribuer à un changement notable dans ce monde. ​

En fin de compte, il ne s'agit pas des structures que nous mettons en place, mais des vies que nous aurions influencées et changées, il s'agit de la différence que nous faisons dans les communautés. Même lorsque nous quitterons cette Terre, nous donnerons aux générations futures quelque chose dont elles pourront s'inspirer. Voilà la société civile que j'envisage.​

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1. Quelle(s) leçon(s) avez-vous tirée(s) de l'échec ?​
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J'ai appris qu'en tant que femme au quotidien, en tant que femme leader, en tant que femme dans différents espaces, à porter différentes casquettes à différents moments, et à le faire avec fierté. Je suis mère, je suis épouse, à un autre moment je suis une dirigeante, puis je suis une décideuse, et immédiatement après, on attend de moi que je sois enfant. Je ne réussis pas toujours à endosser tous ces rôles. Parfois, je tombe, parfois je me trompe, parfois je représente les choses de manière incorrecte en raison de la pression exercée par toutes ces responsabilités. Parfois, je dois remettre en question et réaligner mes priorités en fonction des situations, et j'ai déçu certaines personnes dans le processus. ​

 Cependant, je suis fière d'être toutes ces femmes, et je ne voudrais perdre aucun de ces rôles. J'ai appris que ce qui est important, c'est de me relever immédiatement après être tombée, et de ne pas regarder la profondeur des coupures et des blessures, ou la gravité des contusions, mais de regarder la différence que je fais, les résultats, la contribution que je fais pour rendre mon monde meilleur que je ne l'ai trouvé. Je vais boîter et ramper, et continuer à avancer vers mon appel.