Omaid Sharifi
Omaid Sharifi est artiviste et présidente d'ArtLords, un collectif international d'artivistes qui mettent la créativité au service de la transformation sociale et plaident en faveur de la liberté artistique dans le monde entier. Avec plus de vingt ans d'expérience, le travail d'Omaid a mené à de nombreux projets de premier plan pour la défense de la liberté, de la démocratie et des droits humains à travers l'art en Afghanistan, au Moyen-Orient, en Asie du Sud et ailleurs.
Artiviste intellectuel de renom, Omaid a développé son travail de plaidoyer grâce à des bourses de l'université de Harvard, de l'Atlantic Council et de l'Asia Society. Récemment, Vital Voices a reconnu son engagement inébranlable en lui décernant le prestigieux prix de la solidarité.
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- Quelle est votre citation préférée d'une personne qui vous inspire ?
Tout au long de ma vie, j'ai été inspiré par de nombreuses personnes courageuses et leurs slogans, mais, de temps en temps, certains leaders contemporains reviennent me toucher. Récemment, j'ai eu le privilège d'écouter Darren Walker, président de la Fondation Ford, expliquer comment les libertés et les privilèges dont il jouit en tant qu'homosexuel noir aux États-Unis sont le fruit du travail courageux et des sacrifices de ceux qui l'ont précédé. Ses paroles m'ont rappelé qu'il est de notre responsabilité de continuer à aller de l'avant et de ne jamais nous arrêter.
- Quelles sont les compétences dont vous êtes le plus fier ou celles que vous aimeriez acquérir ?
Je suis fier de ma capacité à rassembler les gens par l'expression créative et le dialogue. Au fil des ans, j'ai perfectionné mes compétences en matière d'organisation communautaire, de gestion de projets et de communication interculturelle, ce qui m'a aidé à transformer les idées en actions sur le terrain. Je suis également un éternel apprenant. Je souhaite améliorer mes compétences en matière de plaidoyer numérique et de prise de décision inclusive afin d'engager davantage de personnes et d'amplifier les diverses voix de notre mouvement.
- Quelle est votre vision de la société civile ?
Ma vision de la société civile est celle d'un monde dans lequel les citoyens ont les moyens de s'exprimer, de s'organiser et de faire pression pour obtenir des changements positifs. J'envisage l'épanouissement de mouvements locaux qui demandent des comptes au pouvoir et veillent à ce que tous les droits humains et la dignité soient protégés. Dans cette vision, la créativité et la collaboration transcendent les frontières, les jeunes et les voix marginalisées sont à l'avant-garde du changement, tandis que la solidarité et la compassion nous guident vers un avenir plus juste, plus pacifique et plus inclusif.
- Quelles leçons avez-vous tirées d'un échec ?
L'une des plus grandes leçons que j'ai tirées de l'échec est d'écouter et de s'adapter. Au début de ma carrière, un projet communautaire que je dirigeais n'a pas atteint ses objectifs parce que je n'ai pas réussi à intégrer pleinement les points de vue des personnes concernées. Cet échec m'a appris l'humilité : apprendre de la critique, impliquer davantage les autres dans les solutions et persévérer malgré les obstacles. J'ai découvert que les échecs peuvent être de bons professeurs, éveillant de nouvelles idées et une détermination plus profonde à continuer d'œuvrer pour le changement.