Global body calls on Burundian government to stop harassing civil society and media

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CIVICUS, the global civil society network, and the Ligue des Droits de la personne dans la région des Grandes Lacs (LDGL) warn about rising levels of harassment of civil society activists and journalists in Burundi. They urge the Government of Burundi to respect its constitutional and international law obligations on human rights.

The two bodies are concerned about several recent developments in Burundi:

  • On 8 January 2013, journalist Hassan Ruvakuki was sentenced to three years imprisonment by an appeals court in Gitega. Hassan, a reporter for local Burundian radio station Bonesha FM and French broadcaster Radio France International was initially arrested and detained in November 2011. He was charged with "terrorism" in June 2012 and handed a life sentence by a court in Cankuzo in relation to an interview he conducted in November 2011 unearthing the existence of a new rebel movement along the Burundian border with Tanzania. Following a lengthy appeals process, the appeals court altered his sentence to three years in prison, replacing the "terrorism" charges with that of "working with a criminal group." This constitutes the latest onslaught on free expression and journalistic freedoms in Burundi.
  • In January 2013, Burundi went through its Universal Periodic Review (UPR) at the UN Human Rights Council where concerns regarding judicial harassment, arbitrary detention and threats to human rights defenders were discussed. These were also highlighted by CIVICUS and LDGL in their submission to the 15th session of the UPR. Notably, the practice of summoning of civil society activists and journalists by government officials in reaction to statements and reports on human rights violations continues unabated.

  • In July 2012, an anti-corruption court sentenced Faustin Ndikumana, president of Parole et Action Pour le Réveil des Consciences et l'Evolution des Mentalités (PARCEM) to five years in prison for making "false declarations" after he wrote to the Minister of Justice that some judges had confessed to his organisation that they had been requested to pay bribes to be recruited. Although Faustin Ndikumana is currently on bail pending an appeal against his conviction, his movements are severely restricted.

  • In June 2012, Mireille Niyonzima, head of the Association for the Defence of Women's Rights in Burundi (ADDF) repeatedly received threatening phone calls from unidentified individuals after writing to the President of Burundi Pierre Nkurunziza complaining about certain policies that negatively affect women's rights in the country.

  • In May 2012, another journalist, Alexis Nibasumba received threatening phone calls in connection with his investigation into a suspected case of extra-judicial killing by the police in Rumonge.

CIVICUS calls on the government of Burundi to create an enabling environment for civil society to operate in accordance with the International Covenant on Civil and Political Rights (ICCPR) and the African Charter on Human and People's Rights to which Burundi is a party. In particular, the following minimum requirements in policy and practice for civil society to operate should be guaranteed: freedom of expression, freedom of association, the right to operate free from unwarranted state interference, the right to communicate and cooperate, the right to seek and secure funding and the state's duty to protect.

David Kode, Policy and Advocacy Officer at CIVICUS said:
"We strongly condemn the victimization of Hassan simply for carrying out his professional responsibilities. Sadly, this is not the first instance of harassment of activists or journalists in Burundi for telling the truth."

Notes to editors:
CIVICUS: World Alliance for Citizen Participation is a global alliance of civil society. Founded in 1993 and headquartered in Johannesburg, South Africa. One of the primary objectives of CIVICUS is to strengthen citizen action and civil society throughout the world, especially in areas where participatory democracy and citizens' freedom of association are challenged.

LGDL: The Ligue des Droits de la personne dans la région des Grandes Lacs is a network focusing on human rights in the Great Lakes Region with members in Burundi, Democratic Republic of Congo and Rwanda. For more information, go to www.ldgl.org

 

 


 

Un organisme international appelle le gouvernement burundais à cesser la répression envers la société civile et les médias

CIVICUS, le réseau de la société civile mondiale, et la Ligue des Droits de la personne dans la région des Grandes Lacs (LDGL) mettent en garde contre le harcèlement croissant dont sont victimes les militants de la société civile et les journalistes au Burundi. Ils exhortent le gouvernement du Burundi à respecter ses obligations en matière de droit constitutionnel et international en matière de droits de l'Homme.

Les deux organismes sont préoccupés par plusieurs développements récents au Burundi :

  1. Le 8 janvier 2013, le journaliste Hassan Ruvakuki a été condamné à trois ans de prison par une cour d'appel à Gitega. Hassan, correspondant de la radio locale burundaise Bonesha FM et du diffuseur français Radio France Internationale avait été arrêté et emprisonné en novembre 2011. Il a ensuite été accusé de «terrorisme» en juin 2012 et condamné à la prison à perpétuité par un tribunal de Cankuzo, suite à une interview menée en novembre 2011, qui révélait l'existence d'un nouveau mouvement rebelle au Burundi, le long de la frontière avec la Tanzanie. Après un long processus en appel, la cour d'appel a modifié sa condamnation à trois ans de prison, en remplaçant les accusations de «terrorisme» avec celles de «collaboration avec un groupe criminel." Cela constitue la dernière attaque contre la liberté d'expression et la liberté des médias au Burundi.
  2. En janvier 2013, le Burundi a réalisé son Examen périodique universel (EPU) au Conseil des droits de l'Homme des Nations Unies, où les préoccupations concernant le harcèlement judiciaire, les détentions arbitraires et les menaces qui pèsent sur les défenseurs des droits de l'homme ont été discutées. Celles-ci ont également été mises en évidence par CIVICUS et la LDGL dans leur soumission à la 15ème session de l'EPU. Notamment, la pratique par les responsables gouvernementaux de convoquer les militants de la société civile et les journalistes en réaction aux déclarations et rapports sur les violations des droits de l'Homme se poursuit sans relâche.
  3. En juillet 2012, un tribunal anti-corruption a condamné Faustin Ndikumana, président de Parole et Action pour le Réveil des Consciences et l'Evolution des Mentalités (PARCEM) à cinq ans de prison pour "fausses déclarations", après qu'il ait écrit au Ministre de la Justice que certains juges avaient avoué à son organisation qu'il leur avait été demandé de payer des pots de vin pour être recrutés. Bien que Faustin Ndikumana soit actuellement en liberté sous caution en attendant un procès en appel contre sa condamnation, ses mouvements sont très limités.
  4. En juin 2012, Mireille Niyonzima, présidente de l'Association pour la Défense des Droits de la Femme (ADDF) au Burundi, a reçu plusieurs appels téléphoniques menaçants de personnes non identifiées, après avoir écrit au Président du Burundi, Pierre Nkurunziza, pour se plaindre de certaines politiques qui affectent négativement les droits des femmes dans le pays.
  5. En mai 2012, un autre journaliste, Alexis Nibasumba a reçu des appels téléphoniques menaçants dans le cadre de son enquête sur un cas suspect d'exécution extrajudiciaire par la police à Rumonge.

CIVICUS appelle le gouvernement du Burundi à créer un environnement favorable à l'action de la société civile, conformément avec le Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP) et la Charte africaine des droits de l'homme et des peuples dont le Burundi est signataire. En particulier, les exigences minimales suivantes doivent être garanties, en matière de politique et de pratique, afin de permettre à la société civile d'opérer librement : la liberté d'expression, la liberté d'association, le droit d'agir sans ingérence injustifiée de l'État, le droit de communiquer et de coopérer, le droit de soulever des fonds et d'assurer son financement, et le devoir de l'État à protéger.

David Kode, agent de politique et plaidoyer à CIVICUS, a indiqué :
"Nous condamnons fermement la victimisation de Hassan qui ne faisait que s'acquitter de ses responsabilités professionnelles. Malheureusement, nous savons qu'il ne s'agit pas du premier cas de harcèlement envers des militants ou des journalistes au Burundi."

Notes aux rédacteurs :
CIVICUS: Alliance mondiale pour la participation citoyenne est une alliance mondiale de la société civile. Fondée en 1993 et basée à Johannesburg, en Afrique du Sud. L'un des principaux objectifs de CIVICUS est de renforcer l'action citoyenne et la société civile à travers le monde, en particulier dans les régions où la démocratie participative et la liberté d'association des citoyens sont contestées.

La Ligue des Droits de la personne dans la région des Grandes Lacs (LDGL) est un réseau axé sur les droits de l'Homme dans la région des Grands Lacs avec des membres au Burundi, en République démocratique du Congo et au Rwanda. Pour plus d'informations, rendez-vous sur www.ldgl.org

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